Établissement Public d’aménagement et de Gestion de l’eau LOIRE LIGNON

Ressource en eau

Les cours d'eau

Affluent rive droite de la Loire amont, Le Lignon du Velay prend sa source à 1440 mètres d’altitude sur le massif du Mézenc dans la commune de Chaudeyrolles. Il se jette dans la Loire après un parcours d’environ 90 km sur la limite communale entre Beauzac, St Maurice-de-Lignon et Monistrol-sur-Loire à 461 m d’altitude. Le Lignon du Velay est alimenté par un réseau très dense de cours d’eau (760 km) dont la Dunière, affluent principal, qui prend sa source dans le massif du Pilat au Nord Est. Le bassin versant de la Dunière couvre environ 1/3 de l’ensemble du bassin du Lignon (235 km² sur 708 km²). Parmi les principaux affluents du Lignon, on trouve l’Auze, le ruisseau des Mazeaux, le ruisseau de la Ligne, le ruisseau du Mousse, le ruisseau de Basset et la Brossettes. Le tableau ci-dessous présente les affluents dont les principales caractéristiques des cours d’eau du bassin du Lignon (taille du bassin versant supérieur à 15 km²).  
Barrage de Lavalette sur le Lignon du Velay

Les barrages de Lavalette et la Chapelette

Situé dans la partie médiane du bassin versant, un complexe de deux grands barrages stocke l’eau du Lignon. Leur bassin d’alimentation correspond approximativement à la moitié du bassin versant (350 km²).

Le barrage principal, le barrage de Lavalette a une capacité maximum de stockage de 41 millions de m3, et le barrage secondaire, la Chapelette situé environ 4 km en aval du précédent peut stocker un volume de 400 000 m3. L’ensemble est destiné à l’alimentation en eau potable et à la production d’électricité.

Les deux ouvrages appartiennent à la ville de Saint-Étienne. Saint-Étienne Métropole gère le barrage de Lavalette, EDF est concessionnaire du barrage de la Chapelette.

Hydrologie

Les données concernant le suivi hydrologique des cours d’eau proviennent de la Banque Hydro. Les données son disponibles sur cette plateforme, à l’adresse suivante: http://hydrofrance.fr/indexd.php.

Sur le bassin, il existe 6 stations d’enregistrement des débits, référencées dans la base de données de la Banque HYDRO, 4 sur le Lignon et 2 sur la Dunière. La station de mesures à

l’exutoire à Monistrol-sur-Loire a été mise en service en 2014 et ne dispose pas encore de chronique de données suffisantes pour calculer les débits de référence. À noter qu’une station de mesures sur l’Auze à Araules a été ouverte de 1998 à 2013.
 
Les débits caractéristiques sont les suivants:
  • Module: débit moyen interannuel
  • QMNA 5: débit mensuel d’étiage de fréquence de retour 5 ans
  • VCN3_5: débit minimal 3 jours consécutifs de fréquence de retour 5 ans
  • QJ 10: débit journalier de crue décennale

Les débits sont exprimés en m3/s ou en l/s/km² (débit rapporté à la surface du bassin versant, ce qui permet la comparaison entre les cours d’eau de taille de bassin différente.

 
Tableau 1 : Débits caractéristiques au niveau des stations de suivi hyrobiologique sur le bassin versant du Lignon (source: banque hydro)

En termes de crue, la crue de référence sur le Lignon reste celle de septembre 1980, assimilée à une crue centennale (débit instantané atteint au Chambon-sur-Lignon : 750 m3/s).

Etiages et basses eaux​

 

Les étiages sont des phénomènes hydrologiques complexes conditionnés notamment par des facteurs climatiques, géologiques et hydrogéologiques. Dans le cas du Lignon, l’étiage se produit pendant la période de basses eaux estivale. L’hydrogramme ci-contre montre que les basses eaux estivales du Lignon au Chambon-sur-Lignon s’étendent du mois de juin au mois d’octobre. Le mois de mai correspond au début de la période de récession, c’est-à-dire que c’est à partir de mai que les débits commencent à diminuer.

L’étiage annuel s’observe généralement au mois d’août, mais a tendance à s’étendre jusqu’au mois de septembre voire octobre.

Les étiages sont particulièrement prononcés sur le Lignon et certains affluents comme l’Auze, la Ligne, le Mousse, le Basset. On peut noter que les débits d’étiages de la Dunière apparaissent plus élevés (à altitude équivalente) que ceux mesurés sur le Lignon alors que les débits moyens sont plus faibles (soutien d’étiage naturel plus marqué sur la Dunière et moins de prélèvements).

Pour aller plus loin : un bulletin de situation hydrologique (BSH) est réalisé chaque mois en métropole et dans les régions. Il est constitué d’un ensemble de cartes, graphiques et commentaires associés qui présentent la situation quantitative des ressources en eau sur le territoire : la pluviométrie (précipitations totales et précipitations efficaces), le débit des cours d’eau, le niveau des nappes souterraines, l’état de remplissage des barrages-réservoirs, l’observation des assecs en période d’étiage.

Bulletins nationauxhttps://www.eaufrance.fr/publications/bsh

Bulletins régionaux : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/les-bulletins-mensuels-de-situation-hydrologique-a17563.html

Débits minimums mensuels annuels (QMNA) de 2015 à 2019 en l/s/km²